Pamplona - Santiago

1 Mai - 26 mai 2005

1) Santiago de Compostelle - 26 Mai 2005.

Ouf.
F.I.N.I.     
C'est fini.


2) Equipement et préparation.
J'achète des chausures basses souples et légères (Columbia). Je fais l'imprudence de ne pas les essayer avant. Chance. Je n'aurai jamais de problèmes.
Mon sac est allégé au maximum. Environ 8kg (sans l'eau). Chaque jour au départ, je remplis ma réserve de 1,5 litre d'eau soit ...1,5 kg de plus qui vont diminuer au cours de la journée.
Chaque jour, à l'arrivée :
       1) je pose le sac. Ouf.
       2) je prends une douche.
       3) je pratique le soin des pieds (et des jambes). Gel décontractant Nok Akileine pour les pieds. Flector antiinflammatoire pour les douleurs musculaires et tendinales.
       4) Je m'allonge sur le lit, dans le duvet, pour me reposer (moi et mon dos)
       5) Je lis 10 pages de Cioran.
       6) Je sors de l'albergue et vais visiter le lieu d'étape.

3) Près de 730 km, pendant tout le mois de mai, avec Chantal et Hubert de Pamplona à Santiago, plus Philippe le parisien à partir de Leone.

Dans le bus à Santiago
René
Chantal
Hubert
Philippe

4) Quelques "figures marquantes" sur le Camino

Mon ami Fernando
Marie Noëlle, la responsable de l'Albergue Emaus de Burgos
Carlos, le responsable de l'albergue hospitalière de Ruitelan
Mon ami, le curé d'une des rares églises ouvertes, à ...
José Luiz, responsable de l'albergue Tosantos

5) Curieux : La ville espagnole.
En Espagne, on ne rigole pas avec la notion de ville.
Une ville est une ville avec des immeubles.
Quand on arrive dans une ville (Burgos, Léone, Santiago), on se heurte à la muraille des immeubles de 6 étages sans zone transitionnelle pavillonnaire. C'est semble-t-il unique au monde. Le contraire du modèle américain. Un espagnol habitant en ville habite dans un appartement et jamais dans une maison.
Pourquoi la législation espagnole veut-elle absolument enfermer ses habitants dans des cages à lapins ?
Pas question, ici, de mettre les villes à la campagne.

6) Le génie Gaudi.
A Leone, et surtout à Astorga, on admire 2 magnifiques constructions de Gaudi.

Leone

Astorga

 

6) J'ai apporté un livre à lire pendant ce mois de mai : "Précis de la décomposition" de Cioran.
Je m'enorgueillis d'être le seul "perregrino" à lire Cioran sur le chemin de St Jacques de Compostelle.

Quelques citations du ...."maître".
Chaque jour vomit son lendemain.
Les vérités commencent par un conflit avec la police et finissent par s'appuyer sur elle.
Qu'on me montre ici bas une seule chose qui a commencé bien et qui n'a pas fini mal.
Dieu, ce non-sens consolateur.
L'univers commence et finit avec chaque individu.
Une religion est morte quand elle tolère des vérités qui l'excluent.
Tout acte est ridicule dans l'infini.
L'espoir est une vertu d'esclave.
Dans tout homme sommeille un prophète et quand il s'éveille, il y a un peu plus de mal dans le monde.

7) 3 magnifiques cathédrales sur le parcours. Laquelle préférez-vous ?

 

Burgos
Leone
Santiago

8) Notre Coucou
Le premier jour à Cizur Minor, nous avons entendu le cri agréable d'un coucou dans la campagne.
Ce coucou s'est sans doute pris d'amour pour nous puisqu'il nous a accompagnés dans la marche du lendemain.
Il a ensuite pris gout à notre compagnie puisqu'il a été présent le troisième jour, le quatrième, le cinquième .....etc
Bref, le dernier jour, à Santiago, notre coucou était toujours là.
Je tiens ici à le remercier de nous avoir charmés de son ramage pendant 25 jours, ainsi que d'avoir quitté son foyer à Cizur Minor pour se joindre à nous. Merci Monsieur le coucou.

9) Chantal me prie de rectifier l'histoire précédente.
  Elle avance 2 autres hypothèses :
Ou bien il s'agissait d'un coucou très catholique, ayant choisi de faire le pélerinage de Santiago, ce qui semble tout de même très étrange. Un volatile ne semble pas qualifié pour ce projet.
Ou bien, dit-elle, mais je lui laisse l'entière responsabilité de son affirmation, elle prétend qu'il ne s'agissait pas du même oiseau pour chacune des journées. Etonnant, non ?

10) Le Camino du Hollandais.

  Sur le Chemin, tout le monde connait le Hollandais.
Il s'agit de Chris Emmen qui fit le pélerinage depuis la Hollande en ....1988.
Il eut la patience de décrire son voyage depuis Le Puy jusqu'à Santiago, en détaillant les étapes, avec leur kilométrage, leur dénivelée, le nom des villages traversés ..etc.
Cette description est polycopiée en 4 pages que l'on retrouve gratuitement dans quelques étapes centrales du parcours. (Le Puy, Conques, St Jean Pied de Port, en Espagne).
  Alors on marche avec le Hollandais, en prenant de l'avance sur lui, .....le plus souvent du retard.
Merci, le Hollandais !

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