SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE (SUITE)
Condom-Pamplona
24 avril - 4 mai 2004

7) Les 11 étapes de notre troisième randonnée.

Etape 1
Samedi 24 avril - Condom- Escoubet
====> 24 Km

Hébergement au centre équestre.
   

  Arrivée par le train couchette à Agen le matin.
  On retrouve Alain venant de Paris. Présentation. Nous prenons le p'tit déj. ensemble au buffet de la gare.
Bus pour Condom.
  Début de la marche à 9h10.
Ca commence mal. Avec Hélène, en raracolant en tête, on se trompe de chemin et l'on fait 5/6km supplémentaires. C'était pas nécessaire pour un premier jour.
Hélène mène un train d'enfer pour rattraper les autres. On y arrive juste à l'arrivée au centre équestre.
Elle m'a tuer (orthographe moderne). Je suis presque mort, fourbu. J'ai la nausée. Grosse fatigue.
  La daube n'est pas assez cuite au diner.

 

Etape 2
Dimanche 25 avril - Escoubet - Nogaro
====>22 Km


  Aujourd'hui, c'est moi qui fausse compagnie à tout le monde pour arriver 1 heure avant les autres.
Je réserve les places au gite communal près du stade. Pourquoi Hélène m'a-t-elle laissé filer ?
  J'assiste à la deuxième mi-temps d'un match de rugby.
Une magnifique fanfare et un buffet campagnard très sympa assure l'après-match.
On discute avec les gens du pays. Je crois comprendre qu'ils essaient de nous convertir aux arguments des chasseurs de palombes. Je fais profil bas. C'est que je suis un incorrigible ami des animaux.
  Repas au restaurant "Les Arènes" : Excellente soupe et bon confit d'oie.
  Chacun fait sa lessive et utilise le séchoir.(photo2)


  

 

Etape 3
lundi 26 avril - Nogaro - Aires sur Adour
====>25,5 km

  La campagne n'est pas très belle en cette journée. Des champs de maïs à profusion.
  Par contre, Aire sur Adour est un beau bourg.
  En arrivant, sur le bas côté de la route, il y a une charogne gonflée dans sa décomposition : Un blaireau au nez pointu. Le soir, Alain nous annoncera avoir vu, à l'endroit, un mouton mort sur la route. Rires.
   Les jours suivants, plaisanterie du genre " Alain, t'as vu sur la route ?". "Quoi ?". "Y a un troupeau de blaireaux."
Hélène et moi, détachés devant, nous faisons inviter par une charmante jeune femme à l'entrée d'Aire : orangeade et eaux minérales.
  Repas mouvementé dans un restaurant de la ville (photo) avec une patronne un peu trop dirigiste. Excellente salade de gésiers (8€ la grande, 4€ la petite). Je prends bien sûr la grande).
  Nuitée au Centre de loisirs.

 

Etape 4

Mardi 27 avril - Aires sur Adour - Arzacq-Arraziguet
======
>33 km

       Il se met à pleuvoir en fin de journée. On sort les capes de pluie. Chouette, on ne les aura pas amenées pour rien.
  On débarque le soir dans la chambre d'hôte d'un couple de jeunes agriculteurs à Méracq.
  Fabienne est venu nous chercher en voiture à Arzacq.
  Elle nous prépare un excellent repas (soupe-asperge, saucisses-riz, crumble, bon vin) pris avec toute la famille (mari et 2 ou 3 enfants). Elle élève des ânes mis à la disposition de randonneurs.
  Bref, bon esprit d'initiative pour ce jeune couple. On lui souhaite de bien augmenter ses revenus. Il le mérite.
  On parle des problèmes de l'agriculture.   Les chambre sont très sympas, "cosy", à l'ancienne. Les lits ont des gros édredons de famille.
   Bref, très bonne adresse et très bonne soirée.

 

Etape 5
Mercredi28 avril - Méracq - Arzeu en Béarn
======>27 km
  Il pleut toujours un peu.
Je prends une photo sur le chemin : "Alain ? On a encore croisé un troupeau de blaireaux."
Arrivée à 13h 30 à Arzeu au gite communal (8€)
  On se fait le repas : pâtes en sauce tomate + salade + AOC du Béarn.
  A côté de nous, un groupe se montre un peu bruyant. Ca nous permet d'en dire du mal, ce qui occupe et repose des fatigues de la journée.

 

Etape 6
Jeudi 29 avril - Arzeu en Béarn - Navarrenqx
=====>24 km

  Léger pataques à l'arrivée.
Hélène Daniele et moi allons à l'Auberge Charbel. Les autres descendent dans un ....relais Chateau.
  Notre logeur semble abonder dans le mysticisme. "Finalement, pourquoi faites-vous ce parcours ? J'vous le dis, on ne ressort pas indemme d'une telle entreprise". Ah, première nouvelle.
   Prudemment et charitablement, je ne me lance dans aucune contradiction que la légèreté de mon esprit pourrait bien entrainer.

 

Etape 7
  Vendredi 30 avril - Navarrenqx - Charité de Bas
=======>18 km
  Pas de place à Aroue.  
Alors on se loge à Charité de Bas, à l'"Auberge des chênes" où l'on est d'ailleurs très bien. Bien fait pour Aroue.



Etape 8
Samedi 1er mai - Aroue - Ostabat
======>25 km



 

  On est en pays basque.
Le paysage est devenu magnifique.
  Logement dans un ancien hospice pour pélerins malades (lèpre ?) réaménagé en gite communal. Grosses poutres apparentes au plafond. Attention la tête pour les dormeurs du "haut".
Un "communal" vient nous offrir le moscatel.
  Certains d'entre nous vont à la messe et s'indignent qu'elle soit dite en basque sans aucun mot de français alors que quelques pélerins sont, comme chaque jour, dans l'assistance. Je dis que ça ne me choque pas.
  Repas un peu mouvementé chez un aubergiste à moustache très sympa. Il est cependant nationaliste basque. (photo)
J'essaie de lui dire en douceur (surtout que c'est un grand gaillard) que nous avons beaucoup de réticences vis à vis des nationalistes régionalistes, qu'ils soient basques, corses, bretons....ou tamouls.

 

Etape 9
Dimanche 2 mai - Ostabat Saint Jean Pied de Port - Ferme Ithurberia
======>14 km

  Le pays basque est magnifique. Les Pyrénées au fond.
  Arrêt à la maison des pélerins à St Jean. J'achète 2 "crédenciales" (nécessaire pour l'Espagne).
  On pique nique sur une place (photo).
  A la sortie de St Jean, c'est la montée au col de Roncevaux. Je suis en pleine forme. Je m'arrache comme un fou. La pente est très raide. J'arrive rapidement à la ferme Ithurberia de Jeanne Ourtiague. (600 m d'altitude). Record battu. Hélène est derrière. Je ne sais pas si elle a essayé de me suivre. Sans doute que non. Je suis trempé. Je réserve les places. Je prends une bonne douche.   L'auberge est pleine à craquer. Bon repas.
  Tout le monde est un peu excité. Beaucoup, voire la moitié, des pélerins commencent ou recommencent le parcours à Saint Jean Pied de Port.
  Le col de Roncevaux est tout proche. Des terroristes sarrasins nous attendent peut-être au coin du chemin.
Alain le parisien est toujpurs super sympa. Hubert a trouvé la formule pour le décrire "C'est le genre de mec que tu crois avoir toujours connu comme copain". Très juste.

 

Etape 10

 

Lundi 3 mai - Ithurberia Zubiri
=====>28 km

 

  

   Le jour de gloire est arrivé.
Montée au col de Roncevaux.
  Tout le monde démarre de bonne heure.
Agréable de dépasser ceux qui sont devant.
  Hélène est partie à toute vitesse. Arrivée en haut, elle doit redescendre et nous quitter. Elle reprend le travail et doit rentrer à Toulon pendant que nous continuons en Espagne.
  Le temps est exécrable. Un brouillard très épais nous cache tout le paysage. On ne voit plus rien. Alors que j'ai dépassé pas mal de monde dans la montée, je vois Hélène surgir en sens inverse en train de redescendre.
  Donc, col de Roncevaux dans le brouillard total. Photo près de la Fontaine de Roland. Redescente sur l'Espagne à Roncevales.
  Ouf, on a échappé aux vilains sarrasins.
  Dégouté par le temps, on prend un taxi jusqu'à Iturbi à une dizaine de Km pour loger à l'hôtel.

 

Etape 11
Mardi 4 mai - Iturbi - Pamplona
====>23,5 km

  C'est fini.
Derniers kms dans la campagne, puis dans les faubourgs de Pamplona.
  Un truc désagréable : Le balcon de beaucoup d'appartements est affublé de drapeaux représentant un parti politique. Des partis politiques basques va s'en dire. La guerre des drapeaux et des opinions s'affichent au grand jour.
J'ai déjà dit ma pensée sur le sujet.
  On prend le bus pour aller au centre.
On se loge dans une pension en plein centre ville à 20/25€ la nuit.
  Il fait froid. On a sorti les anoraks
Visite de la ville, très animée et pleine de monuments.
  Les taureaux n'ont pas été lachés. Tant mieux.
  Magnifique café à l'ancienne sur la grande place. On y prendra le p'tit dej. le lendemain matin, avant de repartir pour San Sébastien, Hendaye, Toulouse, Toulon.

 

8) Conclusions.              

1) L'Espagne c'est sympa.

2) Vivement l'an prochain qu'on ....termine.

L'an prochain, on termine à Santiago, olé. ola.