En  marchant seul devant tout le monde, je rate un chemin sur la droite. Je m'en aperçois assez vite et revient en arrière. Surprise, je trouve Daniele qui était seule aussi, mais ....à l'arrière, et qui s'était trompée également. Heureusement, elle fait route avec le beau Baudouin (un parisien; personne n'est parfait), qui a accepté de ralentir son train d'enfer pour l'accompagner dans le ....mauvais chemin.
Ca, c'est un côté très agréable du "Chemin". On fait de continuelles rencontres presque toujours sympathiques. On se raconte.  
  A Saint Come, on retrouve le beau Québequois qu'on avait déjà rencontré je ne sais où.
  Une équipe de malotrus super organisée retient notre attention voire notre indignation. Ils ont une fourgonnette et l'un d'entre eux, en roulement, se rend au gite, avec les bagages, avant tout le monde. Il s'emploie alors à retenir les meilleures places.
Daniele fait semblant de ne pas comprendre et enlève tous ces bagages entassées dans un petit dortoir. On s'y installe. On frole le grave incident à l'arrivée des marcheurs-malotrus.
Photo du gite municipal.

  Espalion est une très belle ville (photo 2 et 3). On la traverse un jour de marché. Y a plein de monde. On y perd beaucoup de temps à prendre des photos et à acheter du ravitaillement dont un infâme gateau aux pruneaux, parfait étouffe belle mère. Je le mange quand même. J'en offre le sacrifice à Dieu, en signe de contrition, et je l'indique par écrit sur ce site, pour que ce ne soit pas oublié le jour venu.....en haut lieu. Une si petite action pourrait peut-être passée inaperçue alors que la dégustation a été très douloureuse et que le mérite a donc été grandiose. Mes sincères excuses à tous (et à Lui) de devoir le préciser.
  A Estaing, on prend les clés de l'hébergement au bistrot près du pont. Un bistrot, ça tombe bien. Je commande une bonne "pression". Une approche du Nirvana.
Plus tard, on apprécie la beauté du lieu : le Lot, le site, le chateau des Estaing , l'église (photo1). Spendide.
Giscart n'a pas encore acheté le château. De toute façon, on s'en fout.
  Je discute avec un allemand qui mange un sandwich sur le parapet du Lot.
  On loge dans une chapelle désaffectée ou réaffectée, je ne sais plus. A vous de choisir. Très bien.
Mais les malotrus ont déjà frappé. Leur chauffeur a déjà retenu et occupé avec les bagages toutes les magnifiques chambrettes. Ils n'arriveront que plus tard. Daniele n'ose pas répéter le déménagement des bagages. Elle a raison. On n'aime pas la bagarre.
A nous le dortoir.

  Nous quittons Estaing avec regret.
Nous longeons le Lot. Magnifique.
Nous rencontrons un couple d'Australiens que l'on félicite (en franco-anglais) de venir de si loin. Sûr que ça doit rapporter pas mal d'années de remise de purgatoire, de venir marcher si loin.

  A l'arrivée à Espeyrac, nous trouvons un gite municipal à l'état neuf, très propre. Un régal. Des sanitaires somptueux . On prend 3 douches chacun.
  Dans le livre d'or, concert de louanges pour Solange qui est la responsable du lieu. Nous la voyons venir avec son fils, un peu plus tard, pour l'encaissement des droits et pour cacheter les crédantiales. (les crédantiaux ?)

  Petite et dernière étape.
On est presque déçu de ne pas marcher davantage.
  On arrive à Conques par surprise et par le haut. On est dans une rue avec des maisons propres. On continue de descendre.
Et bien oui, c'est Conques. On est déjà arrivé.
Devant nous, la somptueuse Abbatiale Sainte Foy.
  On va se faire héberger chez les frères Prémontrés.
Frère Joël impressionne particulièrement Hélène.
Etait-ce elle dont il parlait dans son prêche, au début du repas, et qui aurait connu la révélation ?
"Une personne de l'assemblée serait partie randonneuse au Puy et se retrouverait ....pélerine à Conques". Hélène dit que non, que ce n'est pas elle. Mais va savoir.
Le repas est très bon. Le vin à volonté. Ca vous réconcilie avec la religion catholique. Pas la peine de "passer" chez les adventistes. Il est vrai que c'est une vielle tradition. Jésus, déjà, à Cana ......
  La civilisation est revenue : On achète des cartes postales. on prend un pot au café. On déguste une glace. On achète des écussons "Conques" à mettre sur les sacs ou les valises.
  Demain matin, on prendra le bus pour Rodez puis le train pour Toulon via Toulouse.
Très chouette rando.
On recommencera. Si Dieudonné Dieu le veut.